The End…

Cette fois-ci ça y est. Nous y sommes vraiment, de retour au Marin.

Alors que dire ? Comment conclure ?!

Evidemment nous ne pourrons pas couper à aligner quelques chiffres : prés de 2 900 miles parcourus, environ 180 nuits au mouillage, une dizaine de nuits en navigation, une dizaine de pays à qui nous avons rendu visite, 56 îles sur lesquelles nous avons débarqué pour 1 heure, 1 jour, 1 semaine ou 1 mois, quelques photos emmagasinées… Nous pourrions probablement développer encore ce petit inventaire à la Prévert.

Au-delà de ces quelques chiffres, le sentiment actuel le plus prégnant est que nous sommes heureux. Heureux d’avoir osé cette idée de voyage au long cours il y a un peu plus de 2 ans, heureux d’avoir vaincu les doutes qui nous ont traversés l’esprit pendant la phase de préparation et surtout heureux d’avoir réalisé ce projet comme nous l’avions souhaité et dans de bonnes conditions.

Pendant ces quelques mois, nous avons pu vivre la mer et le temps, casser le rythme de notre quotidien bien réglé, ressentir des émotions, faire des rencontres, se découvrir dans des conditions différentes. Dans ce monde où nous avons parfois le sentiment que tout s’accélère dans des directions multiples pas toujours très claires et parfois peu réjouissantes, nous avons vécu notre petite parenthèse à notre rythme en profitant au maximum de notre liberté de temps et d’espace. Cette dimension si appréciée restera sans doute pour moi, un des éléments marquants de ce voyage.

Mon équipage de choc, m’a également beaucoup impressionné. Au cours de ces quelques mois, nous avons rencontré quelques conditions un peu difficiles où le seau a été largement mis à contribution… Dans ces moments-là, pas une seule fois je n’ai entendu de pleurs ou de crises de lassitude. Chacun a su gérer sa petite affaire au mieux des conditions du moment s’appuyant sur une Maman au top de la logistique ! De façon masochiste, j’ai été heureux que nous puissions être confrontés à ces quelques difficultés qui ont ainsi mieux fait ressortir le plaisir des belles navigations que nous avons également vécues. Sans entrer dans des considérations simplistes, caricaturales ou clichées, la mer est une belle école qu’il est intéressant de vivre à tout âge de la vie.

Ni trop jeunes, ni trop vieux, nos 3 ptits loups ont su pleinement profiter de ces quelques mois de vadrouille. Ca a été un bonheur de les voir évoluer et grandir pendant cette parenthèse. Aussi à l’aise sur que sous l’eau, ils ont tous les 3 vécu à fond le bonheur du soleil, de la mer et du vent. Nous verrons bien comment cette expérience les aura marqués ou influencés dans les années à venir.

Naviguer sous ces latitudes sur un bon cata est évidement une chance et un plaisir immense. Mais la vie sur un bateau impose également quelques contraintes que nous appréhendons mieux. La promiscuité, la vie en cercle clos pendant des périodes plus ou moins longues, les cours à assumer, l’éloignement des proches sont quelques-uns des aspects parfois plus pesants qui remplissent le quotidien de la vie au long cours. Ce sont donc également autant de bonnes raisons qui font que nous ne seront pas malheureux de rentrer !

Avant de se lancer dans la préparation de notre premier congé sabbatique, jamais, je ne pensais que nous le ferions. Avant de se lancer dans la préparation de notre second congé sabbatique, jamais, je ne pensais que nous le ferions. Une chose est sûre aujourd’hui, jamais plus je ne penserai, jamais…

Bonne fin d’été à tous !

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