A la découverte des Vierges…

Arrivés à Culebra, nous en avons profité pour finir de fêter les 40 ans d’Elo ! Le jour J, nous étions à Fajardo, ville peu propice à célébrer un tel évènement! Les enfants avaient toutefois organisé un ptit dej gargantuesque avec pancakes maison, sirop d’érable, nutella, jus d’orange, œufs au bacon… Du bonheur plein les papilles ! Il faut dire que le sujet bouffe commence à être assez récurent dans nos conversations. Nous sommes loin d’être à plaindre avec notre congélateur et notre frigo, mais il est vrai qu’un certain nombre d’aliments familiers ont complètement disparu de notre alimentation et malgré des efforts de créativité, une certaine répétition se fait sentir dans nos menus. Nous espérons vivement que les boulangers, fromagers, pâtissiers et autres maraichers ne seront pas tous en vacances lorsque nous rentrerons…

Nous avons donc trouvé sur Culebra un petit restau très sympa où nous avons pu accoster en annexe au milieu de gros poissons et finir de célébrer « l’évènement » !

Nous étions venus sur cette ile pour effectuer nos formalités de sortie, mais après renseignements auprès des autorités compétentes, Oncle Sam considère que nous passons d’un territoire US (Puerto Rico) à un autre territoire US (les Iles Vierges américaines), il n’y a donc besoin d’effectuer aucune démarche de douane. Réponse tout de même assez surprenante lorsque l’on sait qu’aucun de ces 2 « états » ne figurent dans la liste des 50 …

Mercredi matin, nous avons quitté Puerto Rico, puis tiré 2 bords d’environ 2h30 afin de remonter au vent et arriver à St Thomas, île principale des US VI. Nous avons pris un mouillage dans la baie de Charlotte Amelie non loin de la zone d’amerrissage des petits hydravions effectuant la navette entre les îles.

Alors que nous faisions un petit tour en ville dans un quartier où manifestement les touristes blancs n’étaient pas légion, un automobiliste s’est arrêté pour nous renseigner… Nous lui avons répondu que nous étions à la recherche d’un supermarché. Il nous a alors proposé de monter avec lui, nous a emmené en voiture à la grande surface du coin située à 15mn, a attendu que nous fassions nos courses puis nous a ramené directement à notre annexe. Personne vraiment sympa, qui a refusé le pack de bières que nous lui avions pris pour le remercier, en nous expliquant qu’il était « people oriented », donc que ça lui était naturel de faire de tels gestes. Charge à nous maintenant de nous en souvenir….

Nous avons quitté cette île très urbaine assez rapidement pour faire route vers St John située à moins de 10 miles de là. Les descriptions que nous avons lues de cette île sur les blogs indiquent que ce spot est un des lieux phares des îles vierges. Nous ne sommes qu’au début de notre découverte et n’avons pas été déçus !

Cette île est constituée à 75% par un parc naturel qui se prolonge en mer. Les mouillages y sont donc strictement réglementés. A 7h du matin, les lumières et le paysage rappellent un peu celui du golf du Morbihan avec des ilets de verdure disséminés sur une mer d’huile. Pour ce que nous en avons vu pour le moment, St John est une succession de petites baies de sable blanc et de cocotiers sous un manteau de verdure. Les sentiers terrestres à l’ombre sont très agréables pour se balader. L’organisation du parc à l’américaine est très efficace : phares et bouées de signalisation chaque fois que nécessaire, bouées de mouillage faciles à prendre et proprement installées, patrouilles de rangers… Le revers de la médaille est que tout cela a un coût ! La nuit est facturée 26$. Les 15$ dont on nous parlait sur les blogs il y a environ 2 ans ont donc fait l’objet d’une petite révision…. Là encore le système est bien organisé. Il y a un petit ponton flottant au milieu de la baie avec feux rouge et vert pour signaler où se trouve l’urne de paiement. On remplit une enveloppe avec ses billets ou ses coordonnées de carte bancaire et la caisse est relevée plus tard. En l’occurrence, lorsque j’y suis allé hier, elle débordait presque ! Ce système serait-il applicable en France …?!

Coté émotion, nous en avons eu une nouvelle petite tranche hier soir. Alors que nous étions tranquillement en train de prendre l’apéro sur le bateau, Manon s’est soudainement levée en hurlant et sautant comme nous ne l’avions jamais vue. Elle venait de se faire piquer à la gorge par une abeille. Après avoir enlevé le dard et utilisé l’aspi venin, nous avons fini le traitement en chauffant la piqure au charbon de bois. Tout cela nous a occupé une bonne partie de la soirée et a décalé d’autant les œufs pochés sur lit de tomates aux oignons que Martin nous avait préparés !

Cette après-midi nous avons RDV avec une Ranger pour un petit « Safari Snorkeling »…